Ma Question d'Actualité au Gouvernement sur la situation de la filière viticole
Le mardi 9 octobre en séance des Questions d'Actualité au Gouvernement au sein de l’Hémicycle, j’ai interrogé Annie Genevard, Ministre de l'Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt.
Ma question portait sur la situation de la filière viticole et ses difficultés.
► Retrouvez ci-dessous la vidéo de mon intervention et la réponse de la Ministre.
Ma question à la Ministre
"Madame la Ministre de l’Agriculture. Les vendanges sont terminées dans les vignobles français et elles n'ont pas rassuré notre secteur viticole. Les difficultés s'accumulent depuis plusieurs années pour les vignerons.
Les aléas climatiques s'enchaînent et aux vagues de mildiou, de gel tardif, de grêle s'ajoute désormais le problème de l'irrigation. La faiblesse des récoltes fait planer de grandes incertitudes sur la trésorerie de nombreuses exploitations. Un étalement des encours bancaires semble une première mesure d'urgence pour une filière qui emploie 440 000 personnes et génère 6.5 milliards d'euros de recettes fiscales. A quoi il faut ajouter l'indispensable évolution du système d'assurance basée sur la moyenne olympique. Il est évident que ce calcul ne correspond absolument plus aux données des récoltes bouleversées par le réchauffement. Quant au plan d'arrachage, il doit être bien calibré, appréhendé au plus juste, terroir par terroir, afin de tenir compte de la diversité de nos vignobles.
Mais si la situation est vraiment préoccupante pour la filière, comme pour tout le secteur agricole d'ailleurs, la grande majorité des vignerons ne se résigne pas pour autant. Et heureusement car leur passion de la vigne et du vin contribue à notre économie à hauteur de 92 milliards d'euros. Leur engagement pèse encore près de 16 milliards d'euros sur la balance commerciale, malgré de nombreux freins à l'export comme les menaces de surtaxe. Nos vignerons ont donc besoin d'être encouragés et de bénéficier d’un meilleur accompagnement. Malgré la lourdeur des normes, leur activité vitalise notre ruralité, valorise nos paysages, enrichit nos destinations touristiques, dynamise l'économie et forge l'identité de nos régions.
C'est pourquoi, Madame la Ministre, avec tous les élus de l'ANEV*, je souhaite connaître vos orientations et surtout les mesures concrètes et durables que vous comptez prendre pour soutenir nos vignerons.”
(*) ANEV : Association nationale des élus de la vigne et du vin dont JF Portarrieu est co-président.
La réponse de la Ministre
Monsieur le député Portarrieu. Vous évoquez les difficultés de la filière viticole. Ce sont des difficultés à la fois conjoncturelles, vous avez évoqué les problèmes climatiques, vous avez évoqué la question des mesures prises par la Chine à l'encontre de la filière du Cognac et des brandy. Il y a aussi des sujets d'ordre structure,l et vous le savez.
Cette filière souffre depuis de nombreuses années, en dépit de toutes les mesures qui ont été prises, de plusieurs maux. D'abord clairement, des positionnements marchés qui n'ont pas su toujours trouver leurs débouchés. Ensuite, il y a un phénomène sociétal de déconsommation, notamment sur le vin rouge, qui oblige à repenser en effet les choses. Il y a aussi toutes les difficultés du système coopératif qui pèsent lourdement sur la filière viticole. J’ai reçu l'ensemble de la filière Il y a quelques jours au ministère, à la fois dans la diversité des produits, des métiers et ils m'ont fait part des mêmes inquiétudes dont vous vous faites l'écho aujourd'hui.
Ce que je voudrais vous dire, c'est que d'abord le plan d'arrachage définitif qui est le plan qu'ils ont imaginé, ce n'est pas une proposition de l'Etat, c'est le plan de la filière, vient d'être validé par Bruxelles et c'est une bonne nouvelle. Nous allons remonter au créneau sur le plan d'arrachage temporaire. Ensuite, nous allons mettre en place des prêts bonifiés pour faire face au remboursement du PGE et certainement des prêts garantis pour pallier les problèmes de trésorerie. Et puis bien sûr, il ne faut pas s'arrêter à l'échec finalement, une forme d'échec de l'arrachage, il faut évidemment penser l'avenir. Et penser l'avenir, c'est être attentif aux propositions de la filière, au plan de consolidation, j'y suis particulièrement attentive et je travaillerai vigoureusement à leurs côtés Monsieur le député ”
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